L’histoire de Gino : de couvreurs à entrepreneur à administrateur

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Aujourd'hui nous allons vous faire voyager avec un entrepreneur spécialisé en toiture, Monsieur Gino Huard de Couvreur GP.

Lucie : Bonjour Gino.

Gino : Bonjour Lucie.

Lucie : Fais voyager ton entreprise c'est pour toi entrepreneur, que tu viennes de commencer ou que ça fasse plusieurs années, chaque épisode, nous parlerons d'un sujet d’entrepreneur ou d’administrateur.

Nous ferons voyager ton entreprise pour que tu puisses prendre le contrôle et surtout arrêter de gagner ta vie, mais plutôt de gagner une vie.

Merci de passer ces quelques minutes avec moi aujourd'hui.

Comment vas-tu aujourd'hui ?

Gino : Ça va très bien.

Lucie : Excellent ! Dis-moi Gino, quel a été ton parcours entrepreneurial ?

Comment es-tu devenu un entrepreneur ? Est-ce que ta famille et tes parents l’étaient eux-mêmes ?

Gino : Pas du tout ! Et, je ne l’ai pas vu venir non plus.

Lucie : Ok, raconte-nous.

Gino : J'étais employé dans le domaine de la toiture depuis plusieurs années, il y a quand même longtemps… Dans les années 1990 à 2000, j'étais un salarié couvreur, j'étais aussi le chef d'équipe. Je pourrais dire que j'étais bon dans mon domaine, ça allait bien. Enfin, j'avais de bonnes compétences.

Lucie : Tu avais monté des échelons, comme on dit.

Gino : Ah, oui beaucoup !

J'étais chef d'équipe depuis plusieurs années.

Tout allait très vite, ça n'a pas été long dans mon cas. À un moment donné, mon frère et moi travaillions dans la même entreprise, puis, un bon jeudi matin, on n'avait pas reçu notre paye. On nous a dit : ­­­« pas de paie ce matin, c'est comme ça ! » Alors, mon frère m'a dit : « on s'en va travailler pour nous-même! ».

Lucie : Oh, ok !

Gino : Donc, c’est parti comme ça sur un coup de tête.

Gino : Je connaissais quelqu’un d’autre qui faisait de la toiture pour une autre entreprise, donc on a jasé avec lui et il nous a offert un peu de sous-traitance pour commencer.

Lucie : Quand même.

Gino : Ça a commencé de fil en aiguille, seulement avec un sac à clous, un marteau et des protège genoux.

Lucie : On parle de business.

Gino : C'étaient les équipements nécessaires pour faire une toiture de bardeau dans le temps. Depuis, beaucoup plus d'équipements de sécurité se sont ajoutés.

Lucie : Oui, c'est bien différent maintenant ! Donc là, tu as démarré ton entreprise, mais tu n’avais aucune idée c'était quoi être entrepreneur? Non.

Gino : À ce moment-là, dans ma tête, je ne partais même pas d’entreprise. J’ai bel et bien démarré une entreprise, mais je ne connaissais rien du tout, je partais vraiment de zéro.

Lucie : Qu'est-ce que tes parents faisaient dans la vie? Ils n'étaient pas entrepreneur?

Gino : Non, pas du tout. Ma mère a été serveuse dans un restaurant toute sa vie et mon père travaillait comme débardeur dans les ports.

Lucie : Et qu’ont-ils dit lorsque tout d'un coup, ton frère et toi aviez décidé de partir à votre compte ? Mon Dieu, c’est un gros changement dans la vie familiale !

Gino : Exact, mais on avait déjà une certaine confiance parce qu'on savait qu'on aurait des contrats en sous-traitance.

Lucie : Et puis ça se passe comment la première année?

Gino : On a commencé en fin de saison. C’était au mois de septembre. Les toitures, ça finit en décembre ou même mi-novembre dépendamment de la température. On a commencé comme ça, j'ai emprunté cinq milles dollars à ma mère pour acheter un camion, puis au bout d’une semaine, on est allé acheter un gun à clous et un compresseur avec ma carte de crédit en attendant l'expansion de notre business. On savait qu'avec ces achats ça allait accélérer l'installation des bardeaux.

Lucie : Oui, tout à fait.

Gino : On n'avait pas l'argent pour, c’était notre premier investissement officiel, notre gun, notre compresseur et une échelle. La fois où j'ai acheté ma première échelle. Je pense que j’en ai à peu près 125 aujourd’hui ! On commençait à s'équiper, on travaillait les deux frères ensemble, on a eu quelques contrats.

Lucie : Ensuite?

Gino : Ensuite, on a travaillé fort!

On a pu rembourser le camion à ma mère avant Noël et payer ma carte de crédit, avant que le compte arrive. On s’est acheté un deuxième gun à clous, ça y allait! On était bien apprécié, on travaillait 6 jours sur 7, on ne comptait pas les heures nous autres là. On travaillait. On partait le matin, on faisait une job, puis s'il fallait finir à 8 heure, on finissait à 8 heure. Le lendemain, on faisait toujours une nouvelle job, même si on avait presque fait deux jours en un la veille. On était en feu nous autres, jeunes et inconscients. Pas d'enfants, même pas de vie amoureuse, on n'avait pas le temps. Vraiment juste du travail.

Je pense que ça venait des parents, on a appris à travailler fort, parce que si on ne travaillait pas fort, on ne pouvait pas faire grand-chose.

Lucie : Qu'est ce qui se passe durant l'hiver? Parce que là, tu ne fais pas de toiture avec toute la neige.

Gino : Non, ça n'a pas été long qu’aussitôt que la température a chuté on n’avait plus de contrat. On s'est mis à la recherche, on s'est mis à penser. Mon frère a trouvé dans les petites annonces un entrepreneur qui cherchait des poseurs de bardeaux pour des constructions neuves. Construction neuve : on pose des bardeaux à l'année. Alors, on a commencé à travailler pour lui tout l'hiver. C'était à Châteauguay.

Lucie : Mais pas en tant que salarié là ?

Gino : Non, on faisait des factures. On travaillait pour notre entreprise et on facturait l’entrepreneur général. On chargeait à peu près le salaire qu'un couvreur pouvait gagner mais facturé. Donc il n'y avait pas les déductions comme pour les employés, tout nous revenait. On a travaillé durant le mois de janvier et février dans le grand froid. Au courant de cet hiver-là on a commencé à afficher en ligne et à mettre des publicités sur les Pages Jaunes. À un moment donné, on a mis le paquet et on a payé pour une page complète dans les couvreurs à Laval sur les Pages Jaunes! J’en avais des appels et des soumissions.

Lucie : Oui, à cette époque-là, les Pages Jaunes ça marchait, il y avait juste ça et les journaux.

Gino : J'avais mis une publicité qui coûtait vraiment cher.

Lucie : Oui, c’était un gros investissement là.

Gino : Dans ces temps-là, je travaillais pas mal, je faisais les toits, je faisais les soumissions, je faisais la facturation, je payais les comptes, je m’occupais de l’administration, je faisais tout !

Lucie : Tu travaillais, jour, soir et fin de semaine-là ?

Gino : Oui, je partais le matin, j'allais travailler sur le toit, peut-être jusqu'à 10 heure avec les gars pour leur donner un bon coup de main.

Lucie : Les gars ? Ça veut dire que vous aviez déjà des employés là ?

Gino : Oui, c'est ça que je voulais te dire tantôt, ça n'a pas été long. Au mois d'octobre, on avait déjà engagé un gars. C'était un ami qui travaillait avec nous.

Lucie : Qui n'avaient pas de paie non plus ?

Gino : Non, c'est ça.

C'était un ami qui travaillait avec nous où on travaillait avant. C'est moi qui l'avait fait rentrer. C’est un ami de la Gaspésie qui se cherchait de l'ouvrage, il est venu travailler avec nous autres parce qu’on avait de l'ouvrage en masse. On était donc rendu moi, mon frère et lui. Le matin, j'allais les aider jusqu'à 10h à peu près. Je les aidais jusqu'à ce qu'on sache qu'à deux, ils pourraient finir la job vers 4-5h. Moi je partais, j'allais faire des soumissions, j’allais collecter des clients puis je m’occupais de l'administration.

Commander les matériaux, commander le stock, tout pour que l’entreprise soit fonctionnelle. J'avais un petit bureau dans le sous-sol, au début. Un petit bureau fait à la vite. On n'avait pas planifié qu'il y aurait un bureau à la maison. Il y avait des papiers partout.

Lucie : Puis là, écoutes, on est rendu au printemps, on a notre premier employé, l'entreprise va bien, tu mets des annonces et le téléphone sonne.

Que se passe-t-il après ? On est en pleine expansion là !

Gino : Notre carnet de commandes se remplissait jusqu’à un an d'avance. On a fait beaucoup de maisons neuves dans les premiers temps, j'avais trouvé 2-3 contracteurs en allant voir sur les chantiers de construction où ils construisaient des maisons. Toutes les semaines, ils m'appelaient : « nous avons une maison prête le lundi, une autre de prête le samedi, etc. On a fait beaucoup de maisons neuves au début. Et puis pendant qu'on faisait les neuves, moi, je signais des contrats pour faire la rénovation des toitures.

Lucie: Est-ce que c'est plus payant les rénovations que les maisons neuves?

Gino : Les rénovations étaient plus payantes. Fait qu'on faisait les neuves en attendant d'avoir des rénovations jusqu'à ce qu'à un moment donné, on n'a plus fait de neuves du tout.

Lucie : C'était gros. Ça a pris combien de temps pour arriver jusque-là ?

Gino : Je dirais que la première année, on a fait beaucoup de maisons neuves, puis le deuxième hiver on en faisait toujours mais à notre compte plutôt qu’en sous-traitance comme le premier hiver. Ça a duré les deux, trois premières années, on a fait pas mal de toitures de maisons neuves. Puis, de plus en plus de rénovations de toiture aussi.

Lucie : Ok, puis là, on est rendu à combien d'employés ?

Gino : Ça montait tranquillement là, c'est sûr qu'à ce moment-là, on avait deux, trois, quatre, cinq employés parfois là.

Les horaires n’étaient pas toujours fixes, c'était pas à temps plein.

Lucie : C'est saisonnier quand même.

Gino : Dans ce temps-là, quand j'avais une grosse job à faire le samedi par exemple, je connaissais plein de monde et ils venaient travailler avec moi.

Lucie : Parce qu'à cette époque-là, travailler 6 jours par semaine, il y avait rien, là. Aujourd'hui, c'est plus pareil.

Gino : Le dimanche aussi

Lucie : Le dimanche aussi ?

Gino : Oui le dimanche aussi, parfois 7 jours sur 7, absolument.

Lucie : Et là, Gino, tu es encore dans ton bureau de sous-sol ?

Gino : Oui, c'est sûr qu'à un moment donné, là, on commençait à voir du stock, on a commencé comme ça pendant les deux premières années-là. Moi, je connaissais les toits plats aussi. Je savais que les toits plats, c'étaient encore plus payants que les bardeaux et les rénovations.

Lucie : Donc les toits plats, c'est de l'industriel ça ?

Gino : Non, pas seulement, il y a du résidentiel comme des duplex. Il y a même des bungalow des fois, mais il y avait surtout des duplex. On a acheté l'équipement pour faire du toit plat. On a rajouté bien des choses à notre inventaire; le goudron, les échelles mécaniques, c’était un tout autre système. On a acheté beaucoup plus d'outils, des remorques aussi ! Aussitôt qu'on a mis les publicités, là, il a fallu que je m'achète une remorque. Je ne pouvais plus la louer.

Lucie : Donc ça veut dire que là Gino, tu vis l'expansion, mais tout l'argent qui rentrait, tu la réinvestissait dans l’entreprise ?

On faisait de l'argent, mais il fallait la réinvestir pour s'équiper, pour être capable de fournir à mesure que l'entreprise grossissait, ça a grossi rapidement. Il fallait équiper notre monde-là.

Gino : On s'en gardait assez pour être sûr d'être correct, mais on investissait presque tout le profit. On investit ! Oui, on n'avait même pas de paies pour nous personnellement. On vivait juste de bons moments nous autres, on travaillait fort et on se disait que la business va nous payer en retour. Le travail était notre maison.

Lucie : Donc tu n’as jamais douté dans le fond ? Tu étais opportuniste, tu voyais toujours la prochaine étape à faire pour faire plus d'argent. En partant des maisons neuves, des maisons usagers, des toits plats, etc. Tu avais déjà en tête une bonne structure pour constamment t’améliorer !

Gino : J'étais dans le monde de la toiture depuis bien longtemps, mais pour faire du toit plat, ce qui était difficile, c’est qu'il faut être minimum cinq. Tandis que faire un toit de bardeaux, tu peux le faire à deux sans problème. Tu ne peux pas faire une toiture en trois jours parce que tu n'as pas assez de gars, tu ne rentreras pas dans ton argent.

Lucie :Ok, je comprends !

Gino : À un certain point, on commençait à avoir une renommée parce que ça faisait quelques années qu'on faisait ça. On s'était acheté une maison, mon frère et moi, pour pouvoir ranger nos affaires.

Lucie : Avec un garage pour ranger votre stock ?

Gino : Oui, parce qu'on était dans un appartement au début, mais là, la ville nous a dit qu’on pouvait pas mettre trop de stock chez nous.

C'était quasiment industriel. Alors, on a dû louer un local dans un parc industriel à Laval.

Lucie : Ok, et ça c'est après combien d'années? 5, 6, 7 ans ?

Gino : Non, c’est à la quatrième année ça !

Lucie : Quatrième année et Gino, tu es parti de ton petit bureau au sous-sol pour t'en aller dans un vrai bureau.

Gino : C'est ça.

Lucie : Gros changement !

Gino : On était rendus avec un gros camion six roues avec benne basculante.

Avec le local à Laval, on était bien, on est resté là environ cinq ans, je dirais. Ça allait tellement vite qu'on n'avait pas de temps. Ça ne s'arrêtait jamais. On avait de plus en plus d'employés, on faisait les toits plats et encore des toits de bardeaux aussi. Ça allait bien, plusieurs petites choses se rajoute, an a eu le site internet, toujours les annonces sur les Pages Jaunes, puis d'autres dans des journaux. Après ça, on a voulu avoir notre propre bâtiment. Dans le fond, on louait tout le temps, mais on commençait à trouver ça fatiguant de donner des loyers.

Lucie : Absolument.

Gino : Surtout que c’était moi qui faisait les chèques, autour de la dixième année, à peu près, on a décidé d’acheter un bâtiment industriel, on s'est pris un petit local, encore là, tu sais, on a de grandes idées, mais on faisait attention quand même. On s'est pris un petit local dedans et on a loué les deux autres. Ça ne nous coûtait pas plus cher que l’ancien loyer. Puis, le bâtiment se payait bien avec les locataires. Ça allait bien, mais là, ça a continué de grossir. La cour était encore trop petite, on était rendu avec une grue, 5-6 camions, plusieurs pick-up, 2-3 remorques. On était 10-12 employés. Ça n'arrêtait pas.

Lucie : Ça n'arrêtait pas. La croissance continue.

Gino : C'est ça, j'ai engagé ma première adjointe à ce moment-là, quand j'ai acheté mon local, au bout de dix ans. C'est moi qui faisait tout avant ça. Ok, donc, il travaillait encore 7 jours sur 7, le soir et les fins de semaine.

Lucie : Quel âge avaient tes enfants à ce moment-là, Gino?

Gino : J'en avais pas, j'ai eu ma fille en 2007, tu vois. À ce moment-là, je ne travaillais plus le dimanche ni le samedi. Je travaillais toujours quand même, j'avais mon téléphone jusqu'à 9h-10h le soir et il marchait toute la fin de semaine aussi. J'étais encore vraiment dans le bain là.

Lucie : Tu n'étais pas au bureau les fins de semaines, mais tu travaillais quand même de la maison.

Gino : Donc, c'est ça, j’ai eu ma fille en 2007, j'ai engagé une adjointe, à peu près quand j'ai acheté mon local, ensuite, j'ai engagé un ferblantier. On est resté dans ce local-là, je dirais environ 5 ans. Pendant ces 5 années on a vraiment grossi. Là, on n'avait plus de place encore, il n'y avait pas assez de parking. On a donc commencé à regarder pour expandre encore. On a acheté un deuxième bâtiment, mais ça ne nous donnait pas beaucoup plus d'espace. C'était plus pour le business. Ok, pour l'investissement.

Lucie : Oui, l'investissement.

Gino : Après un moment donné, j'ai entendu dire que l'endroit où j’ai commencé comme couvreur avait fermé ses portes et qu'il y avait beaucoup d'outillages de toiture à vendre. Je suis rentré en contact avec mon ancien boss. Je suis venu le voir. Il était tombé malade et avait décidé de prendre sa retraite. Il y avait beaucoup d'outillages, mais pas tellement que j'avais besoin, c’était surtout le bâtiment qui m'intéressait et le terrain qui est immense, vraiment au coin de la 15 et de la 440.

Un vrai beau terrain, c'est rare. Nous les couvreurs, on a besoin de beaucoup de parking extérieur et puis un peu d’intérieur, là j'étais rendu avec 3-4 bureaux avec pignon sur rue, une belle façade, porte de garage à l'arrière pour la mécanique, un endroit pour faire le tri à l'intérieur, un terrain de 70 000 pieds carrés, avec même une section qui est encore loué aujourd'hui, en plein sur le bord de l’autoroute 15 à Laval. Lucie : Bien placé !

Gino : Finalement, ça a pris environ un an, parce que lui était en faillite. On a acheté son bâtiment ainsi qu’une tonne d'équipement qui y était resté. Il y en avait qui était bon pour nous, d’autres qu'on a vendu, mais on a tout acheté au complet.

Lucie : En cinq ans, il s’en est passé des affaires dans ton entreprise ! Fait que là, écoutes, ça fait quatre ans que vous êtes là. Aujourd'hui, l'entreprise, elle a combien d'employés?

Gino : Là, on a 35 employés à temps plein. Depuis qu'on est ici, on a pu encore upgrader. On a acheté de nouveaux camions maintenant qu'on a l'espace, on en rajoute toujours plus. Avec notre cheminement, on déborde toujours de travail !

Lucie : Ok

Gino : Donc, on a rajouté une équipe.

Là on est rendu avec trois équipes qui font des toits de bardeaux, à chaque jour, puis là, on a une équipe de toit plat qui fait du résidentiel, commercial, industriel d'à peu près une douzaine d'hommes. J'ai une équipe de deux ferblantiers qui va toujours passer après les couvreurs pour terminer les travaux de métal, d'acier et d'aluminium. J'ai aussi un mécanicien à temps plein qui fait l'entretien sur mes camions.

Oui, parce que là, ça fait beaucoup de camions ! J'ai un vendeur à temps plein qui fait la vente de toitures et aussi un gérant de projet. C'est mon bras droit, tu sais, qui fait un petit peu de tout.

Lucie : Oui, mais là, on en est arrivé à aujourd'hui, mais avant, je dois dire aux gens qui nous écoutent que Gino a fait partie de mes cohortes pour devenir administrateur et quand j'ai rencontré Gino la première fois… C'est quoi que tu m'as dit Gino ?

Gino : J'ai dit : « Lucie, je suis à bout, je suis tanné, je veux vendre tout ça ! »

Lucie : Exact et pourquoi? Parce que 20 ans plus tard, tu étais encore celui qui faisait tout. Tu avais seulement une adjointe avec toi. Donc tu étais encore le gars qui allait partout puis qui faisait tout le boulot. Et cette pression-là, à un moment donné, ça devient difficile en tant qu'entrepreneur, est-ce que tu dirais que c'est ça que tu as trouvé le plus difficile? Arriver au bout de 20 ans et dire que je ne suis pas mieux qu’au départ.

Gino : Au bout de 20 ans maintenant, tu sais, on fait de l'argent, on fait tout. Je faisais beaucoup d'argent tout de même, mais pas de la bonne manière, pas heureux et quasiment sur le point de devenir fou avec tout ça, proche de faire un Burn out.

Lucie: Oui, parce que là, tu te sentais séquestré dans ton entreprise. Et je me souviens, Gino, de ce que tu m'avais dit. Tu as dit : « Lucie, je veux fermer, je veux vendre, je veux m'en aller ». Puis je t’ai dit : « Et si je t'amenais vers une nouvelle façon de travailler ou une nouvelle façon de faire », Tu m'as regardé et tu n’étais pas sûr ! Pas sûr du tout !

Gino : J'ai dit : « il faut faire quelque chose Lucie.

Je pensais qu'il n'y avait rien à faire, je pensais que c'était comme ça être entrepreneur ». Je pensais qu'on ne pouvait pas changer ça. Je pensais qu'il n'y avait rien à faire avant notre rencontre.

Lucie : Puis, quand on s'est rencontré, même quand on commençait la cohorte, je me souviens que tu m'avais dit : « Tu sais Lucie, il va falloir que tu travailles fort pour nous faire comprendre. Parce que nous, on n'a pas étudié là. On n'est pas allé à l'université ». J'ai répondu que tous les entrepreneurs, comme toi, sont bons dans le métier qu'ils font. Les grands entrepreneurs ne sont pas allés à l'université pour apprendre leur métier. Toi, qu'est-ce qui t'a amené à faire les toitures ? Qu'est-ce qui t'a amené là au départ ?

Gino : J'étais jeune, encore au secondaire, mais je n’aimais pas l’école. J'habitais en Gaspésie dans ce temps-là. Mon cousin travaillait déjà dans les toitures à Laval.

On jasait souvent au téléphone, c'était mon chum d'enfance.

Il m’a dit : « Pourquoi tu ne viens pas travailler ici? » Finalement, ça a commencé comme ça. J'ai commencé dans la toiture.

Lucie : Tu es venu ici, à Laval, tout seul ? Oui Et tu restais chez ton cousin à ce moment-là ?

Gino : C'est ça, au début.

Lucie : Donc, c'est lui qui t'a initié au travail.

Gino : Voilà, c'est ça.

Lucie : Grâce à lui finalement aujourd'hui, tu as cette entreprise. Oui, c'est sûr, c'est là que tout a commencé. Wow ! Et aujourd'hui, maintenant qu’on s'est rencontré et que tu es rentré dans ma cohorte, qu'est-ce que ça a changé pour toi, cette formation-là?

Gino : C'est sûr que ça m'a donné de l'espoir, beaucoup d'espoir, totalement. Après les premières cohortes, là, j'étais tout emballé, tout énervé, tout excité de voir qu’il y avait une lumière au bout du tunnel, qu’on pouvait aller de l’avant, qu'on pouvait changer notre situation en tant qu’entrepreneur.

Lucie : Et là, juste pour expliquer à ceux qui nous écoutent, Gino est presque rendu à la fin.

On a le trois quarts de fait. Avec les trois quarts de la formation que tu as reçu, qu'est-ce que ça a changé dans ta vie Gino ?

Gino : C'est sûr qu'on a mis pas mal de choses en pratique de ce qu'on apprend avec toi. De déléguer plus. Savoir comment déléguer et à qui.

Et puis, j'ai ajouté mon gérant de projet.

Cette année, on a trouvé de bonnes méthodes de travail avec les autres. Je leur ai montré quoi faire ou la méthode que je veux que ça se fasse plutôt que de faire moi-même le travail de tous les jours. Présentement, c'est le fun de venir travailler. Dernièrement, j’ai dit à ma femme : « ça va bien au bout de cette formation, ça va mieux là ! »

Avant, ce n’était pas drôle, je partais le matin et j'étais angoissé de revenir. Sur la route, j’avais quasiment envie de tourner de bord. Mais là, ça va super bien ! Ça m'a beaucoup aidé à me libérer du temps, juste le faire, prendre une journée ou un après-midi par semaine, pour suivre la cohorte. Je me suis accordé plus de temps dans le fond. Je disais toujours « je n’ai pas le temps, pas le temps, pas le temps ! »

Et là, j'ai appris à dire que je peux prendre le temps.

Lucie : Exact.

Gino : De trouver du temps, c'est de trouver des méthodes pour avoir du temps. On apprend.

Lucie : C'est ça ce qu'on a fait de semaine en semaine jusqu’à aujourd'hui. Mais, c'est sûr, Gino, on ne peut pas changer 25-30 ans d’habitudes du jour au lendemain, on doit arriver avec une nouvelle façon de faire. Quand tu dis que c'est à tous les jours qu'on doit se questionner sur comment on le fait et sur comment déléguer. Ne serait-ce que de changer de dire : « fais-le puis je vais vérifier si c'est bien fait » à « fais-le, je te fais confiance, tu viendras me donner le résultat ». Ça fait toute la différence.

Gino : Oui, c'est ça, je fais beaucoup moins le pompier de service, là, je fais pas mal moins d'heures. J'éteins pas mal moins de feu que j'en éteignais avant. Avant, j'éteignais des feux du matin au soir, mais maintenant dans le fond, ce n'est plus ma job. De temps en temps, présentement, c'est rendu qu'avant de m'appeler, ils se consultent entre eux, il y en a d’autres qui ont l'information. Ils m'appellent moins souvent. Avant, j'étais toujours au téléphone.

Lucie : Avant on aurait pas pu prendre quarante-cinq minutes comme ça là.

Gino : Non, mais comme aujourd'hui, je suis arrivé au bureau ce matin, j’ai jasé à mon vendeur, il m'a montré les contrats qu'on avait pour l'année prochaine et puis j'ai réglé 2-3 petits dossiers en prenant mon café. J'ai dîné avec mon gérant de projet, mon bras droit, on a jasé de 2-3 petites affaires aussi.

Lucie : Donc tu gères ton équipe dans le fond.

Les gens qui sont tout de suite en dessous de toi. Puis eux, ils gèrent leurs équipes qui sont les employés qui sont en dessous d'eux. Donc, tu fais la job d'un administrateur, la vrai job qui est de superviser ses équipes pour être sûr qu'ils ont tous les outils, et puis que tout va bien.

C'est toujours un petit peu chaque jour.. Quand il arrive une situation, je trouve à qui je la délègue, je lui explique comment le faire puis quand il m'arrive des fois avec une question, ou quelque chose, au lieu de le faire moi-même, je lui ai dit comment je veux le faire. Donc, la prochaine fois s’il arrive la même situation, pas besoin de venir me voir. J'ai beaucoup moins d'appels, c'est vraiment une transformation énorme.

Lucie :Oui, et là, tu reviens de deux semaines de chasse. Avais-tu déjà pris deux semaines de vacances ?

Gino : Oui, je le prenais, mais la semaine avant et la semaine suivante je voulais mourir. Il fallait tout préparer avant les vacances. Même quand je partais, ce n'était pas fini. Sur la route, j'étais au téléphone tout le long. Mais cette année, avant la chasse, c'était la meilleure fois que j'ai jamais vécu en 20 ans.

Avant, je n’avais jamais le lundi de l'action de grâce de congé. Il fallait que je vienne au bureau jusqu'à 9h du soir. Cette année, j'ai pris mon lundi d'action de grâce, avec ma femme et ma fille, même si je partais le lendemain pour deux semaines.

Lucie : Et puis, le retour Gino?

Gino : Bon, le retour, quand je suis revenu au bureau, j'aurais pu rester une semaine de plus et il n'y aurait pas eu d'urgence. Tout se règle. Tout va bien.

Lucie : Quel chemin parcouru ! Et ça en quelques mois seulement.

Ça ne fait pas quelques années qu'on travaille ensemble. C'est extraordinaire de voir le chemin que tu as fait. Le changement de mentalité aussi, de se dire que si je le demande de la bonne façon, ils vont être capables de le faire, ils vont être autonomes à le faire. C'est ça que tu es en train de créer autour de toi ! Si le Gino d'aujourd'hui pourrait parler au Gino d’il y a 20 ans, qu'est-ce que tu lui dirais ?

Gino : Et bien, c'est sûr que j'aurais sûrement changé quelque chose, mais il y a toujours eu des étapes cruciales dans tout ça. C'est pas sûr que j'aurais pu faire ce que je fais aujourd'hui 20 ans passés, parce que c'était moi qui le faisais moi-même.

Lucie : On ne peut pas donner le métier à quelqu'un d'autre. Non, c'est ça.

Gino : Et puis, c'est sûr que j'ai beaucoup de bagages là, je pourrais aider beaucoup de monde, même avec ce que tu vois, tu m'as vraiment appris là.

Lucie : Dis-moi, c'est à quel moment que t'a dit : « je veux vendre, je ne suis plus capable ». Qu'est-ce qui t’as rendu dans cet état?

Gino : C’était il y a deux saisons de ça, j'arrivais en fin de saison, à Noël, pour nous, c'est toujours le rush avant que la neige tombe, le rush pour finir la construction, le rush avant le froid. À mon ancienne manière de fonctionner, je faisais le pompier qui courrait partout, je ne dormais plus bien, j'étais nerveux, j'étais mal. J'étais tanné de faire ce que je faisais, je n’aimais plus ça. Je n'aimais pas la manière dont je le faisais, je n’aimais plus ça du tout. Alors, comme je pensais qu'il n'y avait pas de solutions, je ne pensais jamais pouvoir changer ça. Je me disais : « je vais vendre, c'est pas de bol, mais au pire, on va repartir une plus petite entreprise. »

Lucie : Qui va grossir, grossir, grossir également, ce qui revient au même problème, mais bon.

Gino : Mais, tu sais, chaque année, j'étais à bout ! Maintenant, j'ai 48 ans et j'aimerais bien prendre ma retraite avant 65 ans. J'aimerais la prendre plus tôt que ça ou bien de vraiment ralentir. Et, à moment donné, j'ai vu que tu faisais des live sur Facebook.

J’ai écouté une vidéo que tu avais faite et j’ai voulu prendre un rendez-vous avec toi. Ça a été la meilleure chose que j'ai faite cette année.

Lucie : Wow ! Merci Gino.

Gino : On s'est parlé 15 minutes, je pense, au début. Durant les premières 15 minutes, je n’étais pas sûr à 100% que tu pouvais faire tout ce que tu disais. Pour moi, c'était tellement de changements, mais j'ai vraiment progressé cette année-là. Assez que maintenant, lorsque je vais travailler, les gens me demandent : « Comment ça va à la job? Et je réponds : « Ça va super bien ! » Avant, je disais : « Ouf, c’est l'enfer. » Je ne mangeais pas, je ne dînais pas. J'étais incapable de dîner. Des fois, à 3h de l'après-midi, je n'avais rien mangé. Là, je devais aller chercher ma fille à l'école, je partais, toujours en retard. J'étais au téléphone sur la route jusqu'à l'école, ça ne s'arrêtait jamais. Désormais je peux aller la chercher à 4h après l’école sans problème.

Parfois, je vais même la porter le matin. J'arrive à 9h au bureau et je pars vers 4h, c'est déjà une grosse avance.

Lucie : Wow ! Tu as gagné une vie.

Gino : Maintenant mon cellulaire ne sonne presque plus. Avant, il sonnait toujours. Auparavant, il sonnait même avant 6h du matin; c'était mes employés. Ils commençaient à travailler à 6h. Il y avait les livraisons, les fournisseurs qui nous appellent des fois à 6h du matin pour avoir l'adresse. Mais ce n’est plus moi qui fait ça !

Lucie : Oui, c'est ça, l'entreprise va bien là.

Gino : J'étais même surpris, dernièrement, quand je suis arrivé de la chasse, j'ai jasé avec un client. Il me demandait : « Puis, c’est rendu où ce projet-là? » je lui ai répondu : « Aucune idée, je vais demander à mon gérant de projet de t'appeler. »

Lucie : C'est ça, c'est tout.

Gino : Ou même samedi passé, j'ai des caméras pour voir si tout va bien dans le shop et même si c’était la fin de semaine, j'avais des équipes qui travaillaient. J'ai dit à ma femme en prenant notre café : « Tiens ! Regardes ça. C'est le fun, il y a des gars qui travaillent ce samedi matin et je ne le savais même pas. » Ils sont partis faire une job. Et moi, chez nous, j'étais en train de prendre un café. Avant, c'était moi qui avait commandé les matériaux pour ce job-là. C’était moi qui avais demandé aux gars s'ils voulaient travailler le samedi, c’était moi qui avait appelé les clients, c’était moi qui faisait tout !

Lucie : Les entrepreneurs qui vont se poser la question est-ce que tu fais plus d'argent?

Gino : Présentement, je ne peux pas te dire que je fais beaucoup plus, mais, ça va venir. Ah oui, ça va venir ! Présentement, ça fait juste 2-3 mois que la transformation est implantée.

Oui, ça va venir parce que, oui, on fait toujours plus dans un sens, ça dépend où on met notre énergie. Mon bureau était tout le temps rempli de choses importantes à faire. Il y avait même des subventions salariales pour l’année qu'on avait droit, mais les subventions attendaient parce que j'étais débordé.

Lucie : Tu n'avais pas le temps ?

Gino : Je n'avais pas le temps, je supervisais tout ce que les autres faisaient. Je vérifiais tout, je faisais beaucoup de choses, tu sais. Les choses s'empilaient sur mon bureau, même de vérifier les états de compte de mes fournisseurs, je n’avais pas le temps de le faire, mais là, à chaque fois que je prends le temps de regarder mes états de comptes, je vois qu'il y a 2000-3000 dollars en trop et j’ai maintenant le temps de les faire corriger.

Mais oui ! Et en plus c'est rien ça. J’ai aussi le temps de magasiner les matériaux avec d'autres fournisseurs, prendre le temps de rencontrer des fournisseurs plus avantageux.

Avant, ils voulaient me rencontrer, mais je n'avais pas le temps.

Mon bureau était plein, j'étais enterré. Maintenant, ils viennent pour m'offrir des produits et je peux négocier de meilleurs prix. Depuis que je t'ai rencontré, j’ai réussi à engager de nouveaux personnels parce que j'ai plus de temps, j'ai mis l’emphase sur l’administration de mon entreprise, mais avant, je n’avais pas le temps de faire ça. Cet été j’ai pris plus de temps pour moi, j'arrivais parfois à 11h au bureau, je travaillais à m'améliorer, à trouver de nouveaux employés. Je suis content d'avoir trouvé 3 gars d'expérience.

Lucie : Oui, parce que désormais tu sais qui rechercher parce qu'on a fait la description de tâches ensemble, on a discuté des valeurs de l'employé parfait recherché pour chaque tâche.

Gino : Justement, j'essaie d'avoir le temps Lucie, de le faire, de mettre des annonces aux bons endroits, de répondre même aux offres d'emplois, de répondre tout court et puis de m’en occuper. Je prends le temps de répondre. Prendre le temps c’est la clé.

Lucie : Voilà ! En fait, tu as appris à travailler dans la zone de génie qui est ce que t'avais au début, qui a créé justement cette entreprise-là qui est ton côté humain. Parce que pour te connaître chez nous, je sais que ton côté humain est très fort, autant avec tes clients que ton équipe ! On a ramené ta zone de génie, ton côté humain et ça donne tous les résultats que tu as là et ça donne un avenir tout en beauté au gars qui voulait tout vendre et qui n'avait plus de plaisir à travailler ! Maintenant tu es le gars qui dit : « J'ai retrouvé le plaisir. Et tu sais quoi, j'ai du fun à travailler. »

Gino : Oui, c'est vrai, j'ai retrouvé l’envie d’aller travailler et je vois les résultats en appliquant tout ce qu'on voit ensemble.

Tu m'as référé à d'autres personnes pour améliorer ce qu'on fait à l’interne. Maintenant je ne pense plus à la retraite. Je pense plutôt à garder mon entreprise, mais de venir, juste de temps en temps pour en faire la gestion. Je dis pas que je le ferais dès aujourd'hui, on va laisser une couple d'années, il faut que les nouveaux procédés rentrent tranquillement, mais dans 5 ans, je devrais pouvoir.

Lucie : Tu vas pouvoir gérer ton entreprise à distance. Oui. Ils vont être là, et toi tu vas gérer toutes les choses, les KPI qu'on appelle, pour savoir si l'entreprise va bien, ils vont être là.

Gino : Il y a tellement de choses que j'ai vu là, tellement de choses que j'ai appris, que je ne pensais même pas possibles.

Lucie : Écoutes, je suis vraiment, vraiment contente parce que , tu sais, ça fait des années que je travaille à aider les entrepreneurs à développer quelque chose qui va changer leurs vies, puis de le voir, en si peu de temps, à quel point ça a changé ta vie, c'est pour moi un cadeau ! C'est le fait de voir que j'ai pas juste changé ta vie, j'ai changé sûrement la vie de tous ceux qui t'entourent, de ta famille, de ta fille, tu sais, ça va beaucoup plus loin que le travail. C’est vraiment le fun de voir ça.

Gino : Ma femme est vraiment contente, elle voit la différence.

Maintenant, je suis toujours à la maison, avant j'étais absent. Je fermais la porte de mon bureau à la maison même le soir, parce que je n’avais pas fini ou que je n'étais pas prêt pour le lendemain. Il y avait tout le temps quelque chose et à chaque fois qu'il y avait quelque chose, ça prenait du temps et puis de l'argent. Le temps c'est de l'argent en affaires. Si tout n’est pas prêt pour le lendemain, mes gars ne recevront pas le matériel, ils perdront 2 heures de leur journée. Je n'étais jamais bien, moi, j'étais en train de souper et puis je pensais au boulot si j’avais oublié quelque chose. Maintenant, ma femme et ma fille sont vraiment heureuses depuis que je suis là, réellement à la maison.

Lucie : Écoutes, je suis vraiment contente et très heureuse de t'accompagner, Gino.

Et, on le sait tous les deux, on va passer plusieurs années ensemble parce qu’il n’y a pas juste la cohorte. Après ça, tu as toutes les stratégies d’administrateurs. Comme tu as été un entrepreneur, il va te venir plein d'idées, plein d’opportunités et on va travailler les prochains pas ensemble. Un grand merci d'avoir été avec nous. Je remercie les autres d'avoir partagé avec nous ce moment. On a voyagé avec ton entreprise, tu as partagé avec ton cœur. Ça, pour nous, ça vaut de l'or. Un grand merci Gino !


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