Les grandes entrevues avec Vicky Boudreau

Comment choisir un influenceur ? Agence de communication pancanadienne. Quelles sont les différences entre le Québec et le Canada ?

Bienvenue dans fais voyager ton entreprise.

Cette semaine, nous aurons le plaisir de voyager avec une entreprise qui n'est pas canadienne. Donc, on pourra voir, justement, c'est quoi la différence avec quelqu'un qui est juste au Québec versus quelqu'un qui n'est pas canadien. Comment a été les dernières années ? Qu'est-ce qui s'est passé durant le Covid. Donc, nous avons le grand plaisir de recevoir Madame Vicky Boudreau de Bicom.

Je travaille beaucoup trop, j'en ai trop, ce n'est vraiment pas assez, ce n'est pas productif. Je suis fatigué, j'ai perdu tout mon focus, la croissance va trop vite, du temps, j'en ai pas.

Tu es entrepreneur et au début c'était le rêve mais aujourd'hui tu n'as plus de vie, tu es à la bonne place, fais voyager ton entreprise te fera passer d'entrepreneur à chef d'entreprise.

Je suis Lucie Bouchard, fondatrice de l'Académie de l'éclosion et ici, je vais t'accompagner avec des entrevues, des histoires. Je vais te donner des trucs et astuces. Merci de faire partie de mon univers.

Je suis toujours au travail, je suis fatigué, je ne m'amuse plus, je n'ai plus de vie, je ne suis plus dans ma zone de génie.

Et c'est parti !

Bonjour Vicky, comment vas-tu ?

Bonjour Lucie, ça va très bien. Merci de me recevoir aujourd'hui.

Écoute, merci à toi d'avoir accepté mon invitation. C'est super apprécié. Je sais que vous êtes très occupé donc, prendre du temps, c'est toujours très apprécié.

Dis-moi Vicky, raconte-moi comment c'est arrivé dans ta vie, le fait d'être entrepreneur ?

En fait, moi, je viens de la côte nord. Je viens d'un petit village qui s'appelle Havre Saint-Pierre. Puis, dès ma plus tendre enfance, j'ai vu mon père démarrer son entreprise dans le domaine des pêches. Il avait un rêve en tête, il avait une vision. Donc, il a décidé de construire son propre bateau de pêche dans la cour arrière de notre maison, alors que notre maison n'était pas terminée d'être construite, mais papa était très amoureux. Ma mère n'a absolument rien dit.

Elle a encouragé. Et puis j'ai vu mon père, justement se lancer en affaires. Ensuite de ça, il me traînait à l'usine quand il négociait les prix du poisson. Donc, j'étais plongée dans l'entrepreneuriat très jeune, ce qui m'a amené à vendre mes propres jouets en face et autre au parc, à l'âge de six ou sept ans avec mon petit trailer. Je me mettais là-bas puis je convaincs les autres enfants d'acheter mes jouets. Puis je faisais même du papier à lettres à la main. Je partais toutes sortes de petites micro-business pour ramasser des sous.

Le travail commençait comme entrepreneur. Exactement, oui, j'ai commencé à travailler comme serveuse à l'époque.

Je pense que j'avais quatorze ans. Je pense que c'était l'âge légal.

Puis ensuite comme caissière chez Metro. J'ai toujours travaillé, j'ai toujours ramassé mes sous pour pouvoir, justement voyager, faire des choses. Mais ça a toujours été pour moi, j'avais hâte de pouvoir travailler.

Donc, dès la sortie de l'école, j'ai fait un stage où j'ai rencontré mon associée, Marie-Noëlle. Puis, on est parti, elle était déjà ma femme. Moi, je l'ai rejoint dans une nouvelle entreprise. Puis, on est parti ensemble BICOM, ça fait seize ans aujourd'hui déjà.

Mais quand même, ça coûte cher. Parce qu'une entreprise qui passe cinq ans, ça veut dire qu'on a passé le plus difficile. Oui.

Mais dis-moi Vicky, donc vous êtes, qu'est-ce que c'est exactement BICOM ?

En fait, on est une agence, pas canadienne de communication marketing dont les services principaux qu'on offre, c'est des relations médias, s'assurer que nos clients passent à la télé, soit dans les journaux, que les journalistes parlent d'eux dans les magazines etc.

Il y a tout ce qui a trait au marketing de marque par influence aussi, dans lequel on est très fort. On a commencé il y a plus de dix ans. Donc, les influenceurs, les célébrités. Maintenant, on va parler beaucoup des nano-influenceurs sur les réseaux sociaux. C'est des gens qui ont une communauté de cinq milles abonnés et moins, mais qui sont très très crédibles auprès de leurs entourages.

Puis tout ce qui a trait aux réseaux sociaux en termes de création de contenu, stratégie numérique, gestion de campagne. On a des équipes, on a une trentaine d'employés aujourd'hui dans nos bureaux de Montréal et Toronto.

Bravo, c'est quand même un beau résultat.

Écoute, comment vous avez vécu ça, vous autres, le Covid, pas canadien.

Est-ce que c'était différent dans les provinces ?

En fait, les mesures, il fallait toujours valider. J'ai l'impression qu'en Ontario. Je ne sais pas parce que nos employés étaient beaucoup dans des tours d'habitation où les gens avaient moins envie de prendre l'ascenseur, des choses comme ça.

On a senti beaucoup de. C'était très difficile au niveau de l'isolement des employés et tout ça. Mais rapidement, nous, ça nous a rapprochés dans la mesure où on s'est mis à faire beaucoup plus de réunions en virtuel, souvent, on mettait les deux bureaux séparés. Mais là, on se met à faire beaucoup plus de réunions, tout le monde ensemble.

Puis ça, ça a beaucoup aidé, je trouve. Ma gang arrive justement demain pour notre meeting annuel à Montréal. Mais ça nous a rapprochés dans ce sens-là. Mais, ça a été tout une, comme pour tout le monde. Mais heureusement, grâce aux subventions, là, on a réussi à garder tout notre monde.

On n'a pas fait de mise à pied. Donc, maintenant en pénurie de main-d'œuvre, on est contraint aussi de rappeler cette stratégie-là.

Des fois on se félicite après, comme des fois on se dit je n'aurais pas dû. Mais bon, quand c'est des bons coups, il faut se le dire. Exactement exactement.

Mais tu parles des deux bureaux, donc vous avez un bureau à Montréal et puis l'autre bureau est à quel endroit ?

À Toronto. Donc, on a une équipe là-bas.

Mais ça doit être différent quand vous pensez le marketing à Toronto pour les anglophones versus le Québec ici qui est quand même différent au niveau marketing. Ouais c'est sûr que pour la plupart des marques, en fait, ce n'est pas le même réseau de médias.

Donc, tout ce qui a trait aux journalistes, c'est très différent. Mais la plupart des médias anglophones au Canada sont à Toronto. Sinon, tout ce qui est des influenceurs aussi, c'est tout une communauté d'influenceurs sur les réseaux sociaux qui sont différents. C'est surtout au niveau de toute la création de contenus, comme nos équipes sont bilingues, c'est facile de pouvoir travailler dans les deux langues.

Mais, c'est sûr que, même dans les relations d'affaires, moi, je trouve que c'est quand même différent, à Toronto, c'est très business. On va moins se soucier de comment vont vos enfants etc. Puis à Montréal, c'est beaucoup plus relationnel, convivial, je dirais. Mais moi, j'aime bien Toronto, c'est rapide. Il y a moins de chats, on va plus directement au point.

Oui, c'est ça, on va droit au but. On veut faire des affaires. On n'a pas le temps de faire des amis, du genre. Mais ils sont super gentils, mais ils sont plus directs. Oui, c'est ça, tout à fait.

Mais c'est les sièges sociaux aussi, ça jase différemment quand on parle de grosses boîtes.

Mais justement, quel genre d'entreprise va chez vous?

Est-ce que ce sont des petites entreprises, des moyennes ou grandes ?

Je dirais qu'on est plutôt dans la moyenne entreprise, grandes entreprises, des entreprises souvent internationales qui sont présentes au Canada, comme le groupe L'Oréal, avec qui on a un grand nombre de contrats sur différentes marques, des marques comme Vans, dans les chaussures de skateboard, North face dans les manteaux, Wanderbra dans la mode, dans les sous-vêtements. Donc, on a ces grandes marques-là. Après, on travaille avec des entreprises plus locales aussi, comme les produits de beauté québécois Reversa, nice creation qui sont dans les vernis à ongles aussi, qui est une très belle marque québécoise, qui va très bien. Dans l'alimentation aussi, on a plusieurs projets avec les Yogourts Riviera, Stefano Faita, on a fait une belle campagne dans le temps des fêtes. Donc, on a différents types de projet, de clients, mais beaucoup dans ce qui a trait à l'art de vivre. Donc, mode, beauté, alimentation, alcool aussi avec Saint Remy, entre autres, une belle marque française.

Qu'est-ce qui a amené d'avoir cette diversité-là ? Est-ce que ça a été difficile de vous faire un nom dans plusieurs secteurs ou ça s'est fait tout seul ?

En fait, on a connu une croissance organique, beaucoup au début. Mon associé venait du monde de la communication. Mais moi, je venais du marketing. Fait que, rapidement, on mesurait les résultats de ce qu'on faisait. Ce qui nous différencie un peu à l'époque des autres boîtes. Aujourd'hui, ça ne s'est pas mal standardisé, mais donc, on avait quelqu'un une fois, on a eu un beau contrat avec Coca-cola, puis ensuite quelqu'un chez Coca-cola a parlé de nous à quelqu'un de chez Johnson&Johnson. Donc là, c'est comme des réseaux où dans les grandes entreprises, notre nom s'est mis à circuler. Puis ça nous a vraiment permis d'accéder à des appels d'offres, d'avoir notre chance de participer à des appels d'offres. C'est super intéressant.

Est-ce que tu dirais que c'est la même chose aujourd'hui, quelqu'un qui partirait en com, pour partir une nouvelle entreprise. Est-ce que tu penses que ça serait aussi facile avec toutes les nouvelles entreprises qui sont nées depuis le Covid ? En fait, moi, je suis au développement des affaires. Donc, c'est sûr que j'ai de la facilité à entrer en relation puis à développer des nouvelles relations. Mais tu sais, je pense que tout est dans la façon de bien être capable de présenter ce qui nous différencie des autres. Et puis aussi, d'être à l'écoute de ce dont les clients ont besoin. Parce qu'on a beau avoir la meilleure idée du monde, si ça n'intéresse personne, on n'est pas plus avancé là. Fait que, toujours valider ce, sur quoi on travaille. Est-ce qu’il a un intérêt ou non ? Comment peut-on aider nos clients à bien faire leur travail ?

Aussi, on le voit avec la pénurie de main d'œuvre que dans les équipes des clients, il y a souvent, il y a moins de sport, il y a au moins de, les équipes sont réduites. Donc, nous, on pose la question, comment, nous, on peut vous aider à passer à travers votre semaine, avoir les meilleurs résultats pour le trimestre. On est vraiment à l'écoute. Donc ça, je pense que pour n'importe quelle entreprise, c'est s'assurer qu'on connaît bien son marché. Et puis qu'on n'assume pas mais qu'on va vérifier aussi, c'est ce qu'on fait, on ajoute de la valeur. Je pense que c'est une des clés. Tout à fait valider.

Et de quelle campagne tu es le plus fier à travers tes dernières années ?

En fait, c'est une super vieille campagne. Ça fait plus de dix ans, mais je suis très contente parce qu'on a recommencé à travailler avec eux. C'est l'entreprise québécoise qui est maintenant entrée en bourse, Guru des boissons énergétiques. Donc, il a plus d'une dizaine d'années, on faisait une des premières campagnes de marketing d'influence au Canada. On se battait pour l'attention médiatique contre Monster, Red Bull, des compagnies qui avaient énormément de budget marketing. Et puis nous, on avait moins de budget marketing, mais énormément de produits. On avait des caisses de Guru dans notre salle de conférences et on ne pas savoir quoi en faire.

Et puis, on s'est dit on va envoyer des produits à des gens qui sont des gourous dans leurs domaines, que ce soit en publication payante, en architecture, peu importe. Fait qu'on a identifié des gens, à l'époque, ça se passait beaucoup sur Twitter, donc on a identifié des gens qui étaient des gourous pour leur envoyer des petites notes à la main avec le produit.

Tu sais, on vous donne un petit coup de pouce avec l'énergie pour poursuivre ce que vous faites déjà très bien. Et puis tout d'un coup, les gens se sont mis à partager sur Twitter la photo du produit. On avait Chuck Hughes en cuisine avec sa gang qui présentait le produit. On avait les fondateurs de Franck Henocq, la marque de vêtements qui était sur le coin d'une table, en train de partir, leur business qui présentait le produit.

Et puis, pour moi, c'est beaucoup à ce moment-là que le volet marketing d'influence chez nous est né en retournant dans le relationnel, dans le one on one, de mettre le produit dans les mains des bonnes personnes, pas nécessairement de mettre dans la main des personnes qui ont le plus de gens qui les suivent, mais vraiment les bonnes personnes qui les suivent, les passionnés. Donc ça c'est une belle campagne.

Et puis, je suis très heureuse de dire qu'aujourd'hui on retravaille avec la marque depuis un mois à peu près. On fait une campagne, pas canadienne, où on envoie des produits à plus de cent nano-influenceurs. Fait que, moi, pour moi, ça, c'est un beau cadeau parce que c'est la preuve que c'est une tactique qui fonctionne bien et puis qui passe à travers le temps aussi. Donc, c'est une des campagnes dont je suis fière.

Dis-moi, pour les plus petites entreprises qui aimeraient ça, devenir moyennes puis de payer vos services, éventuellement, comment on fait pour choisir, justement, tu dis bien choisir les influenceurs, maintenant les mains des bonnes personnes.

Comment on peut choisir ces personnes-là ?

Une des choses simples et puis en même temps, on travaille avec des petites entreprises aussi. Il y a des start-up qu'on appuie, on les choisit parce qu'on a des frais à couvrir quand même. Mais, on fait des plus petits projets aussi, tout à fait. Moi, je trouve qu'un des trucs que les gens néglige parfois, c'est de regarder qui, déjà sur vos plateformes sociales, interagissent beaucoup avec vous. C'est qui vos fans ? C'est qui vos clients qui sont déjà actifs ? Et puis de célébrer ces gens-là, et puis de leur envoyer des produits directement en exclusivité ou les inviter à un événement VIP, au lieu d'essayer d'aller convaincre des gens qui ne vous connaissent pas du tout, de célébrer ceux qui sont déjà vos ambassadeurs. C'est sûr que c'est une bonne façon de faire.

Et puis aussi, parfois de regarder dans votre CRM si vous avez déjà un CRM, vous suivez vos ventes et que vous vendez directement aux consommateurs. Est-ce qu'il y a des gens, c'est qui vos dix clients qui achètent le plus dans une année. Et puis de développer une relation particulière avec eux.

Ça peut même être dans le développement de produits, de dire, on hésite entre ces deux saveurs là, qu'est-ce que vous en pensez. On a remarqué que vous nous suivez. On veut vous remercier. C'est parce que ces gens-là, ils sont déjà convaincus. Ça ne coûte pas cher de les activer.

C'est ça. On veut juste mettre en fait une flamme qui est déjà là.

Exactement, et puis on leur montre qu'on les voit aussi. On les considère. Tout à fait quand même intéressant.

Donc, dis-moi, si tu repartirais aujourd'hui ton entreprise versus tes premières années, qu'est-ce que tu ferais de différent ?

Mon Dieu, c'est une bonne question. Je ne me suis jamais posée, honnêtement, moi je suis super heureuse. Je suis très heureuse de notre succès. Fait qu'on dirait que j'aurais tendance à dire je ne changerai rien du tout. Et puis, moi je suis chanceuse, j'ai une partenaire, une associée avec qui je suis depuis seize ans. Rapidement, on s'est séparé de nos champs d'expertise, puis on se prend le pas sur les pieds. C'est génial, en fait, je souhaite à tout le monde de trouver un associé ou une associé en affaires parce que ça enlève beaucoup de poids sur les épaules.

J'ai des amis autour de moi qui sont seuls en haut de leurs tours. Puis, quand ça ne va pas, c'est assez éprouvant parce que nous, quand on est stressé, on n'est jamais stressé pour les mêmes affaires.

Ce n'est jamais en même temps.

Exactement. Mais tu sais, je pense que, honnêtement, je ne changerai rien.

C'est drôle parce que dans mes formations, justement, je parlais avec quelqu'un ce matin et puis je lui disais, la gestion des risques quand on veut choisir un partenaire, puis de bien choisir, c'est important, de faire ce département-là. Il y a un grand nombre de départements en tant qu'administrateur de son entreprise. Celui de gestion de risques, surtout quand on veut faire un partenariat, il est hyper important.

Fait que, toi, tu l'as fait d'instinct. Mais tu sais, on peut le faire vraiment beaucoup plus précis, beaucoup plus choisis quand on n'est pas sûr, justement de la meilleure personne. Donc, c'est hyper intéressant.

Où tu vois ton entreprise dans cinq à dix ans ?

Mais là, nous, cette année, j'ai eu la chance avec investissement Québec de faire mon premier, ma première foire commerciale en mars à Vegas.

Ça s'appelait Shop Talk. C'est un trade show de technologie et de détaillants auquel on a beaucoup de clients dans le commerce de détail. C'est intéressant de voir que nos nano-influenceurs et tout ça. La réponse a été très très bonne aux Etats Unis. Donc, ça nous amène à penser à ouvrir un bureau aux Etats Unis d'ici dix huit mois. Bravo. Oui, merci, c'est la prochaine étape. Ensuite de ça, le programme de nano-influenceurs on va vraiment, moi je vais me concentrer beaucoup là-dessus, à grossir ce programme-là, à le pousser pendant que tous nos autres services sont entre de très bonnes mains avec les équipes. Moi je vais vraiment me concentrer là-dessus, presque comme sur une division à part, de grossir cette banque-là.

Puis, comment ça fonctionne le nano-influenceur. Je veux dire, qui devient puis qui achète ces nano-influenceurs ?

En fait, les nano-influenceurs, c'est monsieur et madame tout le monde. Les gens peuvent s'inscrire sur notre site, je vous invite, si vous nous écoutez. Je vous invite à le faire sur le site de bicom.ca. Il y a une section b nation, c'est notre programme de nano. Les gens remplissent un formulaire. Donc on sait s'ils ont un chat, un chien, un chalet, de l'acné, la peau sèche. On a beaucoup d'informations. Et puis nous, on est dans une optique de, on veut que ce soit des informations qui nous sont données de façon volontaire. On n'espionne personne. C'est vraiment une relation qu'on veut créer avec ces gens-là.

Donc aujourd'hui, on a une banque de deux milles Canadiens qu'on active dans nos campagnes. Donc, on leur envoie des produits de beauté, on leur envoie des produits alimentaires, les gens les reçoivent, ils créent du contenu, ils prennent des photos, ils partagent sur leurs réseaux sociaux.

Et puis on a une étude, pas canadienne qui nous a prouvé que, quand on connaît quelqu'un dans la vraie vie, le taux de conversion de l'achat d'un bien ou d'un service est dix fois plus élevé, que si c'est une célébrité qui parle d'un produit ou un journaliste ou un influenceur régulier. Donc, c'est vraiment du, moi j'appelle ça du publipostage quatre point zéro.

Au lieu d'envoyer ça par code postal, on envoie à des gens qui sont vraiment passionnés, qui correspondent exactement à la cible qu'on veut aller chercher. Puis, les clients nous engagent pour faire des campagnes. Donc, ça fonctionne avec des forfaits pour trente nanos, cinquante nanos, cent nanos. Puis nous, on gère tout, on fait les envois, on collecte le contenu qui est fait en ligne, on s'assure que le client puisse le repartager aussi sur ses plateformes. C'est un programme qui fonctionne super bien.

Prenons un exemple concret.

Là, je suis en train de partir une nouvelle entreprise qui se trouve être voyagedeductible.com. Donc, si je veux faire connaître cette entreprise-là par les nano-influenceurs, ce serait possible si je comprends bien.

Tout à fait. En fait, ce qu'on pourrait faire, c'est leur offrir de vivre l'expérience, puis de partager leurs expériences avec vous, avec leur entourage. Mais l'expérience qu'ils ont vécue avec votre plateforme, avec votre produit.

Ok, fait que ce soit un produit ou un service, ça peut s'appliquer.

Tout à fait, on a travaillé avec le Fonds de solidarité FTQ.

On a fait une campagne avec Sunlife les assurances. Tu sais, on se dit, comment on peut récompenser pour les assurances. Mais, on avait identifié des profils, des gens qui veulent retourner à l'école comme adulte, quel type de projet ils peuvent avoir besoin dans leurs vies à ce moment-là. Donc, pour chaque marque ou projet, il y a une façon d'engager les nano-influenceurs. Des fois, il faut être plus créatif et c'est ça qui fait que ce n'est pas toujours aussi simple que d'envoyer un nouveau rouge à lèvres.

Mais, on peut trouver des façons de faire parler des marques, des projets, même des organismes de charité. On a travaillé avec Revivre, qui est un organisme pour la santé mentale, au niveau de la dépression et puis de l'anxiété. Puis, il y a plein de nanos qui ont partagé à leur famille puis à leurs amis, souvent pour la première fois qu'ils avaient vécu des épisodes de santé mentale où ils avaient eu besoin d'aide, qu'on a vu des échanges sur les réseaux sociaux vraiment touchant, qui ont mis en lumière aussi toutes les ressources que l'organisation pouvait offrir.

Est-ce que vous mesurez, est-ce que c'est tangible les résultats pour l'entreprise ? Est-ce qu'ils sont capables de mesurer ?

Dans ce cas-là, on a invité les gens à s'inscrire à une marche virtuelle. Fait que l'on pouvait voir le nombre d'inscriptions. Et puis, des fois, on va donner aux nano-influenceurs des codes promo. Donc là, leur entourage peuvent utiliser les codes promo. Ça permet de savoir combien de personnes, sauf qu'il y a un gros volet de notoriété de la marque. C'est plus difficile à mesurer. Les gens ne vont pas nécessairement acheter tout de suite, mais ils peuvent aller en pharmacie. C'est vrai, c'est la crème dont Lucie a parlé, la crème solaire qui peut faire du sport et puis que ça ne coule pas ou peu importe.

Mais, les gens vont pouvoir acheter le produit. Fait que, tout ne se mesure pas. Mais il y a certaines choses qu'on peut mesurer. C'est intéressant parce que moi, dans ma tête, c'était vraiment pour les plus grandes entreprises. Mais ça peut être beaucoup plus accessible qu'on pense.

Tout à fait.

Vraiment génial.

Écoute, si maintenant, on va dans ce volet-là, ça serait quoi le conseil que tu donnerais aux gens en ce moment ?

En fait, c'est de se demander pourquoi on veut faire une campagne. Parce que là, les influenceurs, c'est à la mode tout le monde dit, on doit faire du marketing d'influence, mais il faut se poser les bonnes questions au début. C'est quoi l'objectif ? Est-ce que je veux accroître mes ventes ? Est-ce que je veux augmenter la notoriété au niveau de la marque ? Est-ce que je veux aller cibler une population en particulier que j'ai de la difficulté à aller chercher ?

Je pense que, pour n'importe quelle campagne de marketing ou encore de relations publiques, il faut vraiment prendre le temps de se poser et puis se dire à quels objectifs d'affaires est-ce que ça va répondre. Je pense que c'est ce qu'on fait de plus en plus, c'est d'essayer de voir avec nos clients, c'est quoi vos grands objectifs. Et puis, nous, comment on peut, avec nos services, venir les aider à les atteindre.

Écoute, on va aller dans l'autre volet qu'on a abordé tantôt voyagedeductible.com. Parle-nous du plus beau voyage que tu as fait jusqu'à maintenant dans ta vie.

Mon Dieu, j'en ai plusieurs. J'adore voyager, puis là, j'ai eu des jeunes filles de quatre et huit ans. Puis ça commence à être le fun de voyager avec elles aussi. Fait que là, c'est comme un nouveau chapitre de voyage. Mais, je pense que, quand j'étais plus jeune, à dix sept ans, je suis allée étudier en Italie. Et puis, la famille, c'est un échange d'étudiants, la famille chez qui j'ai habité, on est demeuré très proches.

On s'écrit toujours. Donc, puis mon mari ne comprenaient pas trop c'était quoi mon histoire de famille italienne. Quand on s'est marié, il y a certains qui sont venus ici à Montréal. Et puis, nous, quand on est parti en voyage de noces, on est allé en Italie. On est allé à Portofino, dans le nord, sur la côte. Et puis ensuite de ça, on est allé en Lombardie, dans ma famille italienne d'adoption.

Et puis là, ils avaient cuisiné, ils avaient fait vieillir des salamis pendant six mois parce qu'ils savaient qu'on s'en venait. Ça a été magique. Puis, à partir de là, on est parti en Turquie, à Istanbul, qui je dois dire, une de mes villes préférées dans le monde. Et puis, c'est là que j'ai su que j'étais enceinte de ma grande huit ans.

Oui, j'ai reçu le plus beau des massages dans un hammam, il y avait un dôme en pierre avec des trous en forme d'étoile. Et puis la lumière entrait par là, c'est tellement magique. Et puis les gens étaient tellement gentils à Istanbul. Puis autant que c'est un décor millénaire que dans les boutiques, le design, le musée d'art contemporain, il est exceptionnel. Dans mes goûts à moi, de bien manger, d'aller voir des musées et de rencontrer des gens gentils, c'était assez difficile là-bas.

Écoute, je suis allé en Turquie en septembre, l'année dernière, en 2021, effectivement, ils étaient tellement gentils. Et puis, écoute, on a l'avantage que notre dollar vaut six fois le leur. Fait que, ça ne coûte rien là-bas. Donc, effectivement c'est des endroits vraiment à découvrir.

Et si je te demanderai Vicky, quel est le voyage de tes rêves que tu n'as pas fait encore ?

Moi, il faut dire que je n'aime vraiment pas beaucoup prendre l'avion. Fait qu'à chaque fois, je dois me parler très longtemps, même si je suis à Toronto puis à New York. Fréquemment, là, c'est vraiment. C'est drôle parce que j'ai gagné un billet, j'ai gagné entrepreneur de l'année en 2020 avec le harissa, j'ai un billet ouvert sur le monde, mais je ne suis toujours pas décidée.

J'allais au Japon pour le travail, c'est à peu près le plus loin que j'ai fait. Mais, je ne sais pas. Nous, on joue à un jeu de société qui est le rail, c'est un train qui passe en Zoo. On adore ça, puis là, mon mari m'a dit pourquoi on ne ferait pas ça. On ne ferait pas des capitales trois nuits par capitale puis se faire un beau tour d'Europe.

Ça ne me parle pas mal, ça me tenterait bien. Oui, mais pas tout de suite, pas tout de suite. Je ne suis pas allée en Europe depuis que j'ai les filles.

Mais mon dernier coup de cœur, par exemple, c'est la Californie. Je n'y suis jamais allée. Je suis allée en décembre dernier. Et puis, j'ai adoré, adoré, adoré, j'ai vraiment aimé ça. J'aurais presque le goût de retourner en Californie bientôt cet automne, mais juste cet hiver, je suis allée à New York, je suis allée à Miami. Je suis allée à Las Vegas, je suis allée à Austin, au Texas.

Oui mais ce n'est pas tout à fait pareil.

À Austin, c'est une retraite dans un centre avec la méditation des pilotes. C'est incroyable, mais moi j'adore voyager, fait que là on dirait depuis janvier que la porte s'est ouverte à moi dans mon billet. J'aimerais que ça soit ouvert toute l'année, mais c'est pas partout. Découvrir le monde.

Toi, ça serait quoi ta suggestion ?

Écoute, moi, c'est sûr que moi et ma fille, notre rêve, c'est d'aller au Japon. Mais, tu sais, prendre le temps de se promener au Japon, c'est quand tu fais justement des méditations et puis, ils disent toujours choisis ton endroit intérieur où est-ce que tu es bien. Et moi, c'est un jardin japonais. Fait que, c'est comme d'être capable d'aller vivre le jardin japonais en vrai, là, ça va vraiment être mon coup de cœur. Mais, je te dirais que voyagedeductible.com en fait, c'est un développement stratégique enligné avec ce que moi, je désire comme Ikigai d'envies. Donc, qui est de voyager et d'emmener mes clients en voyage avec moi. Fait que, c'est un mélange des deux qui a fait ça va être bon pour l'Académie, ça va être bon pour moi, ça va être bon pour mes clients.

Fait qu'on va passer par là pour être capable de leur donner l'information. Parce que je me suis rendue compte que mes entrepreneurs, si je ne les sors pas de leurs entreprises pour leur apprendre à penser autrement, ils ne sont pas là.

Mais justement, j'étais avec un groupe de vingt femmes entrepreneures américaines. Et puis moi, j'ai rangé mon cellulaire pendant trois jours. Je n'avais pas fait ça depuis 2008 dans le désert d'Egypte, de ne pas avoir de signal. Puis, ça a été, ça m'a tellement fait du bien.

Oui, c'est ça.

C'est une bonne idée

Fait que, je l'ai vécue au mois de janvier.

J'ai emmené des clients, ils sont venus me rejoindre en fait en République où est-ce que j'étais. On a travaillé pendant une semaine. Puis, ils ont réalisé en trois jours que, ce que j'étais en train de leur enseigner pourrait radicalement changer leur vie. Puis, qu'ils pouvaient, justement avoir cette liberté-là, puis regagner le temps. Et quand je le fais en cohorte, en Zoom. Avec les cohortes, ça leur prend douze semaines.

Donc, c'est sûr que l'engagement par la suite envers eux-mêmes est complètement différent. Parce que, quand tu réalises que tu as une recette dans les mains qui fonctionne, que tu as juste à l'appliquer, ça va beaucoup plus vite après. Donc, je me suis dit que les amener en voyage dès le départ pour venir faire cette connexion-là, et puis cette clarté-là. Ils vont faciliter le reste, ça va être beaucoup plus rapide.

C'est une très bonne idée.

Fait que comme je t'ai dit, c'était un développement stratégique enligné avec mon désir de voyager aussi, l'utile à l'agréable comme on dit. On les mettait ensemble, c'était bon pour tout le monde.

Mais, écoute, ça fait quand même vingt cinq ans que j'accompagne les entrepreneurs, je commence à savoir que, quand ils restent dans l'entreprise, le téléphone, le cellulaire, le texto, ça ne marche pas, là.

On n'est pas tout à fait là. Tant et aussi longtemps qu'on n'est pas convaincu que ça va être bon et que là, on va mettre l'effort pour le faire. Je comprends.

Si je te demandais, ton conjoint, ça serait quoi son voyage de rêve ?

On n'a jamais essayé la Suède, ça fait longtemps qu'il en parle. Aussi la Norvège, les Fiore. Lui, il y a eu une période où il était obsédé par l'île de Svalbard qui est au nord, justement, de ces pays nordiques-là, où il y a une voûte souterraine, où il y a une graine de chaque plante, qui vit sur la planète. Ils ont conservé ça au cas où il arriverait quelque chose. Donc lui, c'est beaucoup là, les pays nordiques dans ce coin-là qui l'attire.

Tu vois, moi c'est beaucoup plus l'Équateur, la chaleur. Le froid, mon chum, des fois il me dit qu'on va aller faire la croisière dans le Nord, puis je fais comme pas tant que ça ne me tente pas.

Écoute Vicky. Un grand merci. Merci d'avoir accepté l'invitation. C'était une super entrevue. Merci à toi pour le beau moment. Donc, je te laisse le mot de la fin.

En fait, merci Lucie, je te remercie pour ce temps-là puis tu m'allumes sur le fait que, comme entrepreneur, pour prendre de l'altitude, des fois il faut vraiment sortir de notre quotidien. Puis ça, c'est un cadeau à se faire, que de prendre quelques jours, de partir ailleurs, puis de couper le téléphone-là avec un système d'urgence.

Ma famille, elle savait je dormais où au cas où il y aurait vraiment quelque chose. Et puis de mon chum, parce qu'on n'a plus assez de ça. Puis, pour se reconnecter à soi. Puis, est-ce qu'on a vraiment envie, c'est nécessaire de le faire. Sinon on est juste dans les opérations sans arrêt et puis on ne peut plus prendre de l'altitude et puis on ne voit pas où est-ce qu'on s'en va.

Moi, je dis tout le temps quand on a le nez collé sur l'arbre, et puis que l'arbre est en feu, on ne voit pas que c'est la forêt qui est en train de brûler. Si j'essaie d'éteindre mon arbre, la forêt va le brûler, tu comprends, tandis que, quand on recule, et puis on voit que c'est la forêt, on peut éteindre la forêt. Après ça, on peut reconstruire.

Donc, c'est important de faire cet arrêt-là et puis de comprendre ce qui est en train de se passer, mais surtout où est-ce qu'on veut aller. J'ai toujours dit, si on rêve en noir et blanc, c'est ce qu'on va obtenir. Si on rêve en couleurs. Des fois on évolue, on change, de reconnecter avec soi, c'est l'essentiel.

Oui, tout à fait.

Donc un grand merci encore d'avoir été là.

Merci aux auditeurs d'avoir été avec nous et nous, on se donne rendez-vous la semaine prochaine. Au revoir tout le monde. Au revoir Vicky.

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